" Goodbye everybody, I've got to go " - Queen in Bohemian Rhapsody
The end has no end, the end has no end ...
[ENG]
So I left Melbourne to go back to....
Gayndah !
Who would have guessed I would go back to this place, surrounded by mandarin trees ? Anyway I was back, I had a room ( what an upgrade) and my friends were here, waiting to get paid for their last weeks of work. What a relief to see them again when I just left my partner at the other side of Australia. We lived there, chilling eating, partying until it was time to go... because when it's too much, it's too much !
And then we were back on the road!
2 vans, 1 car, 8 people driving up to Cairns, stopping in beautiful places, making fire to eat chamallows, playing music, going down rivers in canoe, swiming on the great barrier reef with big turtles, looking for crocodiles and taking crazy pictures every morning. Ok we lost ourselves lots of times but isn't it the purpose of a trip ? Getting lost in beautiful places ?
So I experienced freedom.
Like freedom with no plans (except getting to cairns at some point), without really worrying about monney, just living a good life with beautiful people and learning that I could do things by myself and be myself around other people. It was not always easy as I lost this knowledge several years ago, but guess what ? I found pieces of myself everywhere in this big country during 8 months. And I thank every people I met to have let me experience myself through them and find back what I missed so much. Marine is back for better (and no there won't be no worse)!
And it's time to go...
Packing our bags on the wet floor, being in a rush a bit late (yes some things never change!), going to the airport and hugging everybody one last time. Oh my god How I will miss this. This life, all the people that I met here. I can't imagine not to go back there someday. Hell i can't even imagine not seeing their faces the next morning, not hearing Enzo talking in his sleep, not playing chess with Grisha, not hearing Max laughing, not seeing Paolo becoming crazy and talking bullshit all the time, not hearing Jacopo singing in French about pathé or Chloé about bananas and not seeing Roberto always happy calm and relaxed ! At that precise moment you realize how wonderful are the people you've met along the way, I'm thinking about all these persons who made this travel an amazing one, all the ones with whom we crossed path, with whom we laughed and enjoied the fact that we were living the dream we all had in mind.
Yes it was hard sometimes,
Sometimes we cried, we wanted to go back home and forget that anything had ever happened. We had no money, we were tired... but we bounced back. And at the end we even remember those terrible moments as good memories and we wouldn't change it for anything in the world.
[FR]
Donc j'ai quitté Melbourne pour retourner à...
Gayndah !
Qui aurait parié que je retournerait à cet endroit, entourée de mandariniers ? Enfin bref, j'étais de retour, j'avais une chambre (quelle amélioration) et mes amis étaient là, attendant d'être payés pour leurs dernières semaines de boulot. Quel soulagement de les retrouver alors que je venais de laisser ma partenaire à l'autre bout de l'Australie. On a vécu ici, à chiller, à manger, à faire la fête jusqu'à ce que ce soit l'heure de partir... Parce que quand c'est trop, c'est trop !
Et nous étions de retour sur les routes !
2 vans, 1 voiture, 8 personnes en route vers Cairns, s'arrêtant dans de magnifiques endroits, faisant du feu pour manger des chamallow, jouant de la musique, descendant des rivières en canoë, nageant sur la grande barrière de corail avec d'énormes tortues, cherchant des crocodiles et prenant des photos assez folles tous les matins. Bon ok, on s'est perdus pleins de fois, mais ce n'est pas ça le but d'un voyage ? Se perdre dans des endroits magnifiques ?
Donc j'ai experimenté la liberté...
Genre la liberté sans aucun plans (à part arriver à Cairns au bout d'un moment), sans vraiment me soucier de l'argent, simplement en vivant la belle vie avec de belles personnes et en apprenant que je pouvais en fin de compte faire des choses par moi même et être moi même avec les autres. C'était pas toujours facile puisque j'avais perdu ce savoir il y a quelques années mais devinez quoi? J'ai retrouvé des petit bouts de moi partout dans cet immense pays pendant 8 mois. Et je remercie tous les gens que j'ai rencontré et qui m'ont laissé me reconstruire à travers eux et retrouver ce qui me manquait tant. Marine est de retour pour le meilleur (et il n'y aura pas de pire !)
Et c'est l'heure de partir...
Déjà? Je fais mon sac sur le sol trempé, je suis préssée, un peu en retard (biensure, j'a pas tout changé non plus!), on va à l'aéroport et je fais un dernier calin à tout le monde pour la dernière fois. Oh mon dieu comme ça va me manquer. Cette vie, toutes les personnes que j'ai rencontré ici, je ne peux même pas imaginer ne pas revenir un jour. Pire, je ne peux vraiment pas imaginer ne pas voir leurs têtes le lendemain matin, ne pas entendre Enzo parler dans son sommeil, ne pas jouer aux échecs avec Grischa, ne pas entendre Max rire, ne pas voir Paolo devenir cinglé et dire n'importe quoi tout le temps, ne pas entendre Jacopo chanter en français à propos du pathé ou encore Chloé à propos des bananes et ne pas voir Roberto, toujours heureux calme et relax ! A ce moment précis, tu réalises à quel point les gens que tu as rencontré tout au long du chemin sont géniaux. Je pense à toutes ces personnes qui ont fait de ce voyage un voyage extraordinaire, tout ceux dont j'ai croisé le chemin et avec qui j'ai rit et apprécié le fait que nous étions entrin de vivre le rêve que nous avions tous en tête.
Biensure, c'était parfois très dur,
On a parfois pleuré, on voulait rentrer chez nous et oublier que tout ça était arrivé. On n'avait plus d'argent, on était fatiguées... mais on a rebondi. Et au final on se souvient de ces moments de galères comme de bons souvenirs et on ne les changeraient pour rien au monde.
Je me retourne pour faire un dernier coucou, les larmes coulant le long de mon visage mais comme ils m'ont dit: ce n'est pas la fin c'est juste une nouvelle aventure qui commence, je veux dire, je vais à Bali pour un mois, je rejoint mes meilleurs amis que je n'ai pas vu depuis 8 mois, je sais que ca va être merveilleux.
" Goodbye Robert " - Deux filles avec de gros sac à dos
La boucle est bouclée!
En sortant du désert, une petite voix au fond de nos têtes commençait à nous dire qu'il été temps...
De se séparer de Robert...
On savait bien qu'on ne pourrait pas le ramener dans nos bagages, mais le laissait là, tout seul, sans nous... on ne voulait pas y penser ! Et qui dit plus de Robert dit aussi fin du voyage qui approche pour Charlène. Raison de plus pour ne pas y penser! Malheureusement, il fallait bien essayer de le vendre notre compagnon de route.
6000 dollars négociable...
Bon ok, on va pas vous mentir on s'est un peu enflammées sur le prix de base. Surtout qu'il faut savoir qu'en Australie il y a des saisons pour vendre un van! Et là, forcément, c'est pas la saison. La vraie saison c'est de Septembre à Décembre. Il y a plus d'acheteurs que de vendeurs et les vendeurs augmentent quelques peu leurs prix... Mais nous on est en plein dans la basse saison. On passe donc le prix à 4800 dollars et on profite de nos dernières étapes en attendant que quelqu'un nous envoi un message.
Kangaroo Island...
Vous l'avez deviné, c'est une île remplie de.... Kangourous ! Mais pas que: on a aussi pu voir des wallabies, des koalas et des otaries (l'eau n'avait donc pas l'air bien chaude...). Trois jours nous ont permis de visiter cette jolie île où malheureusement le buisness qui se fait sur la nature est effarant et où on vous demanderait presque de payer à chaque pas que vous entreprenez sur l'ïle. Malgrès la magnifique plage que le free camp surplombait et où la nuit les étoiles scintillaient et nos yeux brillaient, ce n'était pas vraiment nécessaire de passer ces trois jours sur cette île (surtout en Hiver quand on ne peut pas profiter de l'eau turquoise à 15°C). Un peu déçues, nous repartons sur le continent pour entamer la Great Ocean Road pour 4 jours.
Et là, encore des otaries...
Qui jouaient dans l'eau, juste devant nos sourires et nos appareils photo. Pour ça on en aura eu de la chance tout au long du voyage. On a vraiment vu de animaux fantastiques ! Et puis toujours de magnifiques Kangourous, de drôles d'émeu et des koalas endormis. Mais la Great Ocean Road c'est aussi des paysages mythiques comme les 12 Apostles, morceaux de falaises décrochés dans l'océan sur lesquelles le soleil se couche leur donnant de couleurs rouges et rose pour le plus grand plaisir des yeux. Le parc national des Grampians aura finalement gardé tous ses secrets sous un épais brouillard qui n'aura pas décoller de la journée. Le Lac Elizabeth avait un air mystique avec une petite brume frôlant la surface de l'eau et la fameuse plage de Bells Beach accueillait comme à son habitude une poignée de surfeurs venus braver les vagues et l'eau fraîche de l'Australie du Sud.
Puis on arrive vers Melbourne...
Ca y est, retour à la case départ. On a une visite de prévue pour le van. Le stress est là car on sait qu'une seule visite ce n'est pas assez et qu'il nous reste une semaine à peine pour vendre Robert. On change le pare brise (une grosse fissure a décider d'apparaître sur Kangaroo Island...), on range on nettoie on met du parfum. Robert est prêt, nous aussi. Et deux heures et demie plus tard aucune nouvelle des potentiels acheteurs. On appelle ça: se faire poser un bon gros lapin et gâcher une journée entière pour rien. C'est un peu la panique... plus que 6 jours.
On baisse le prix...
3900 dollars. Un couple d'italiens est intéressé. On croise les doigts. Et PAF le coup de coeur! Le soir même les papiers sont signés ! Quel soulagement ! Allez, pour fêter ça un détour au Victoria Market by night avec au menu deux hamburgers (un au kangourou et l'autre au crocodile) et deux tartes au citron merringué pour finir sur une note sucrée. Ensuite on rejoint Robert, retour au free camp et...
Ha oui, la dernière nuit.
Vous l'aurez deviné, mes larmes ont bien coulées comme à chaque aurevoir. Heureusement que Charlène était là pour éviter l'inondation de larmes de crocodiles. On réparti tout ce qu'on a accumulé dans des sacs plastiques qu'on dépose dans le Airbnb dans lequel on finira notre séjour à Melbourne puis on lègue les clés aux nouveaux propriétaires de notre vieil ami.
Alors voila après 22000km dans notre fidèle compagnon, le road trip se termine. Demain ce sera le pire moment du voyage: la séparation de Tic et Tac (moumou et chachou) à 6h du matin sur un quai de gare après 7 mois passés dans environ 2m carré. Je pleure déjà en l'écrivant donc qu'est ce que ça va être demain! Si vous entendez parler d'une inondation à Melbourne Southern Cross, ne cherchez pas plus loin!
Ces 7 mois de Road trip nous aurons appris beaucoup. On aura roulé, pleuré, pesté, rit, chanté, grandis, rencontré, travaillé, découvert, admiré, rêvé, profité mais surtout on aura AIME et on en garde tellement de souvenirs dont certains indélébiles ...
(Presque) FIN
'' Le plus difficile dans le désert, c'est de trouver la sortie '' Philippe Alexandre
Car j'étais sur la route toute la sainte journée...
L'itinéraire? Facile,
Toujours tout droit...
Avant de partir de la ferme, nous avions bien prévu notre feuille de route. Non pas que nous n'aimions pas les surprises, mais il faut savoir que le désert est désertique... nous ne voulions pas tomber en panne d'essence au milieu du bush australien. On prépare donc les provisions en eau, en essence, en nourriture et en musque. Il parait qu'on peut rester bloquée trois jours sans voir âme qui vive dans l'outback...
Enfin il parait...
Il n'y a pas foule non plus mais disons que la génération des anciens a pris la même décision que nous et au même moment. On croise donc plusieurs caravanes (parfois version 4x4 Tank) de couples d'octogénaires partis sur les routes du désert, comme nous, pour atteindre le magnifique Uluru. Et le soir sur les free camp ils s'assoient autour du feu et se racontent des histoires du passé... comme les jeunes! Toujours très aimables, ils nous proposent de venir écouter leurs histoires et sont toujours enchantés de rencontrer des françaises (from Paris??? No from the Alpes... ).
On croise aussi des animaux...
Malheureusement la plus part des (énormes) kangourous que nous voyons sont morts, sur le bas côtés de la route et parfois ils se font picorer par les (ENORMES) rapaces et corbeaux. On croise également quelques émeus et parfois la nuit, on entend le hurlement du dingo au loin (ou alors est ce le caniche de la mamie d'à côtés ? Pour l'histoire nous dirons que ce sont des dingos). La route est longue mais cette immensité est magnifique. Le ciel étoilé la nuit nous émerveille et les couchers et levé de soleil sont tous plus beaux les uns que les autres. Il fait froid (entre 5 et 2° la nuit) mais on ne souffre pas des moustiques ni des mouches qui hantent ces contrées arides en été (même si quelques mouches résistent encore et toujours à l'envahisseur et ont ranimé chez nous des envies de meurtre).
Et un beau jour...
- Ca sent le grillé un peu là non? Ha oui... On s'arrête prés d'un lac, une voiture est sur le parking. Le papy (toujours) qui en sort possède tout l'équipement pour détecter les problèmes es voitures. Il est formel. Notre batterie est grillée, on ne peut pas aller plus loin. Ok donc on va aller dans la ville la plus proche chez un garagiste...
Tenant Creek...
Il faut savoir que depuis décembre il y a une ville qu'on a entouré sur la carte de l'Australie en indiquant au marqueur rouge qu'il ne fallait pas s'y arrêter, c'est Tenant Creek. A l'entrée de la ville une pancarte avec la photo d'un homme. Il a été assassiné dans cette ville et les autorités offrent une récompense à quiconque aurait des informations à ce sujet. NCIS n'aurait pas rêvé meilleur décor. Mais on se résigne, il faudra passer une nuit ici, heureusement dans un camping. Le lendemain, c'est reparti. Robert a sa nouvelle batterie, son nouvel alternateur et transformateur.
Et puis on arrive enfin...
7 jours de route pour arriver à The place to be au coeur de l'Australie: le King's Canyon et le National Park du Uluru-Kata Tjuta (à vos souhaits). Des merveilles géologiques au beau milieu de rien. Le King's Canyon est, comme son nom l'indique, un magnifique canyon ui renferme une oasis de verdure du haut duquel on peut s'extasier sur des levés de soleil époustoufflants. Mais la grande merveille culturelle, spirituelle et naturelle c'est bien cet immense caillou, le Uluru, dont la teinte rouge varie en fonction de la position du soleil. Même les 2° qu'il faut braver pour aller voir le levé de soleil sur cet immense rocher ne nous arrêtent pas, l'émotion est là (et même une petite larme je dois l'avouer). Ce lieu qu'on admire, rempli d'histoires merveilleuses et atroces malheureusement. Cette terre volée aux aborigènes et rendue à quelques conditions par la suite nous livre certains de ses secrets. Le Kata Tjuta (plusieurs têtes) est encore plus mystérieux et plus sacré puisque aucune histoire ne peut être divulguée. C'est une chance d'être ici, d'essayer de comprendre l'essence même de ce pays, de comprendre l'arrivée des blancs (les white fellas) et le rejet de la culture aborigène. Mais en même temps, on aimerait ne pas avoir accès à ce lieux car cela signifierait que les peuples à qui appartiennent ces terres auraient enfin récupéré ce qu'on leur a volé. On s'efforce donc d'admirer, de voir, de ressentir et pas juste de regarder sans comprendre.
Puis nous reprenons la route...
Trois jours cette fois, en direction d'Adélaïde et de Kangaroo island. Sur le chemin, un pneu crevé changé en 10 minutes montre en main par trois Aussie Mate (des papy encore) avec leur bière et leurs chapeaux de cowboy. Qu'ils sont aimables ces australiens ! La route est longue mais au bout du chemin on aperçoit la mer et après tant de jours dans le désert, ça fait du bien!
5000 km plus tard, nous voici donc sur la dernière partie du road trip, le Sud avec Kangaroo Island et la Great Ocean road puis on finira à Melbourne pour vendre Robert (croisons les doigts)
Mais ça, c'est une autre histoire...
" Connaissez vous l'histoire ? Chou bidou bidou wah De la ptite mandarine ... "
Work work work work work...
En quittant Noosa, on avait peur de la suite du voyage. Allions nous enfin travailler? Allions nous remplir nos portes monnaies?
Après la pluie le beau temps.
Enfin, Presque...
A notre arrivee a Gayndah - petite ville contenant une rue principale, deux pubs, un parc et un supermarche de la taille d'un Spar (et avec les prix d'un Galeries Lafayettes) - on nous annonce qu'un enorme ouragan s'apprete a toucher la cote au niveau d'Airlie Beach et que des pluies torrentielles allaient nous bloquer trois jours au Caravan Park (utilisation de la voiture tres deconseillee).
On en discute avec les futurs pickers qu'on vient de rencontrer. " Should I stay or Should I go " ? Pas vraiment le choix... notre budget est trop limite.
So we Stay Stay Stay...
Et on passé une semaine sans travailler mais en creant des liens avec nos nouveaux amis. Il y a Maxime, le quebecois aux recettes fantastiques ( on a appris a faire des bonbons a base de pomme de terre... et c'est un regal), Grischa, un allemand maître Jedi des echecs, Laura et Matteo, un couple Franco Italien, Lia Ariana Elia Iacopo, d'autres italiens et Enzo, Fabien et Manon, les Français. On a rit, on en a eu marre, on a brave la pluie, on a peche, on a danser... on en aurait presque oublie qu'on venait pour travailler.
Et puis un jour, il a fait beau...
Et en avant pour le picking. A 4 dans le tracteur avec nos amis Lyonnais (nobody's perfect ;) ) Fabien et Manon, on s'en va vers nos premiers arbres pleins de mandarines. Bon, on a pas encore la technique du picker moyen donc quand on regarde au taux horaire, on ne gagne pas grand chose. La Bin qui contient 500kg de fruits en moyenne est payee 80 dollars. Armee de notre clipper (la pince pour couper la tige de la mandarine), de nos grandes chaussettes en guise de manche et de nos gants, on attaque les arbres du mieux qu'on peut. C'est pas facil, assez physique et il fait chaud. Mais on est dehors et on prend le soleil (parfois un peu trop). On rigole, on ecoute de la musique...
Les jours passent tres vite...
De nouvelles personnes arrivent, repartent au gre de la saison. On a parfois peur car on connait une periode de jours de conges un peu trop longue. On a peur de ne pas avoir assez de sous pour partir dans le desert... Mais on tient bon! La chance tourne et les jours de travail s'enchainent. On est de plus en plus performantes meme si il devient dificile de rester motivees dans les mandariniers. Nos gants sont completements dechires, a cause de la chaleur nous avons laisse tomber les grandes chaussettes quitte a avoir de jolies griffures sur les bras (ca fait aventurier). On mange des kilos de mandarines (toujours meilleur quand c'est gratuit). On participle au "celebre" Orange Festival qui n'a lieu qu'une fois tous les deux ans et on participle a un concours qui nous permettra de gagner 200 dollars (il s'agissait d'une course de poubelle.... il va falloir qu'on vous raconte les details). On devient une grande famille avec nos petites habitudes. Ca va etre dur de partir...
Et le temps a encore file sans que l'on ne s'en rende compte.
Charlene a eu 25 ans avec une magnifique soiree d'anniversaire, et notre compte en banque nous autorise enfin a quitter Gayndah. C'est dur, mais on a encore tant de choses a voir et a faire dans ce petit mois qui nous reste...
Alors ca y est, on prepare nos affaires, on profite des derniers instants avec ces voyageurs inconnus qui sont devenus des amis qu'on espere recroiser quelque part dans le monde. On a vecu avec eux, on en a bave du travail, on en a eu marre mais surtout, on a rit ensemble et c'etait parfait.
Et Jeudi demarrera notre grand periple vers le Coeur de l'Australie au pied du mythique Uluru, montagne sacree des aborigenes posee au beau milieu du desert a quelques 3200 km du petit village de Gayndah. Il nous faudra 7 jours de voiture dans l'outback pour atteindre cet objectif.
La route est encore longue et nos yeux ont le temps de s'emerveiller un peu plus...
" Ce n'est pas nous qui faisons l'histoire. C'est l'histoire qui nous fait " - Martin Luther King
Je (ne) veux (pas) travailler...
Les yeux encore remplis d'étoiles de tout ce qu'on avait vu et vécu pendant deux mois, il était temps pour nous de chercher du travail. Ni une ni deux, on prend nos téléphones, du papier des crayons et on se dirige vers la bibliothèque de Cairns pour récolter le plus de numéros possible des fermes alentours. On nous a dit que dans le Queensland c'était toute l'année la saison de la cueillette, le paradis du backpacker fauché en somme.
Oui, mais non en fait...
Nous et notre chance! Cette année il y a eu un dérèglement climatique - qui nous aura certes était bénéfique pour le voyage car nous avons peu croisé la pluie - qui a aussi déréglé nos projets... Et oui les pluies torrentielles du "WET" qui devaient tomber en décembre et janvier tombent enfait cette année en Mars. Mars qu'on avait reservé pour travailler... vous sentez venir le problème?
Mais on ne perd pas espoir...
On rencontre deux québecois dans la même situation financière que nous et on décide de les emmener dans notre van à la recherche d'un eldorado du picking! On descend d'abord à Tully, la ville des banane "c'est toute l'année la saison des bananes " Mais après 60 appels de fermes et 5 visites de fermes on apprend que non, cette année ce n'est pas le cas.
Il faut descendre plus vers le sud...
Ok très bien, on descend tous les quatre vers le sud, s'arrêtant à chaque endroit contenant beaucoup de zones de culture. Mais rien à faire, la saison est en retard. On s'arrête alors dans une ville bien connue des backpacker (NEVER GO TO) BUNDABERG !!! Ha bundaberg, la ville qui vous fait croire que trouver du travail sera simple. Sauf qu'ici vous devez obligatoirement passer par un Backpack (comprenez une auberge de jeunesse) qui vous demande de payer deux semaines en avance, de faire un dépôt et aussi de donner un "finders fee" c'est à dire de donner de l'argent pour qu'ils vous trouvent du travail. Et quand vous allez directement voir les fermiers alentours, ils vous diront tous de passer par l'auberge de jeunesse... Sympa ce cercle vicieux!
Après 500 appels passés et beaucoup de desespoir...
On décide de se séparer à Noosa et d'aller en Helpx afin de ne plus dépenser et de pouvoir rester dans une ville qu'on adore tout en pouvant chercher un job. On tombe alors sur Andrew and Amy et leur fille Phillipa. Une adorable famille qui vit vraiment à l'Australienne. Profs de yoga et musiciens, aimant surfer courir marcher sur la plage. On profite de leçon gratuites de yoga les mardis et jeudis matins. On va écouter Andrew jouer de la musique avec ses amis au bar. On se baigne, on rigole, on parle de choses de la vie, on évolue, on élargit nos champs de pensées. On apprend de cette famille qui vit en ne faisant que des choses qu'ils aiment faire. On a la chance de passer deux nuits dans une "tree house" avec un lit de princesse et vue sur le national park. On a la chance de se faire réveiller le matin par le chant des perroquets. C'est vraiment un bonheur de passer une semaine et demie dans cette famille qui résume entièrement ce qu'on a appris ici: "vivez pour vous et faites de votre vie un rêve. N'ayez pas peur du temps qui passe ni de l'argent, faites en sorte que ça fonctionne et ça fonctionnera ". Et finalement oui, c'est ce qu'il faut faire dans une vie, faire ce qu'on a envie. Et vous voyez, avec 150$ en poche on a réussi a vivre dans une chambre de princesse dans un des plus beaux endroit du monde le tout en faisant du bricolage 5h par jours ( cf le magnifique canapé en palettes créé par nos soins).
Mais un jour il faut bien penser à travailler...
Une ferme nous a finalement répondu. On part donc su Gayndah pour la cueillette des mandarines qui devrait commencer dans quelques jours ou dans une semaine. Espérons que la pluie s'arrête et qu'on remplisse nos poches de dollars et notre tête de souvenirs !
On ne peut jamais planifier l'histoire à l'avance mais on peut décider d'être heureux.
La suite au prochain épisode...